La densité est aujourd’hui une première réponse aux problématiques urbaines induites par un foncier de plus en plus rare et de plus en plus cher. Créer une ville dense, c’est offrir aussi la possibilité de recréer de véritables espaces aérés, vides, poumons pour la ville et lieux de respiration de ses habitants. Cette densité permet de qualifier des lieux qui ont chacun une identité et ne se ressemblent plus, à l’inverse des « non lieux » de l’étalement urbain où tout semble identique.

Nous proposons ainsi une réinterprétation contemporaine du système de la ville historique européenne : l’ilot urbain. Chacun d’eux a une dimension d’environ 40m x 35m, et une hauteur de R+2+C non accessible ou R+1 en toits terrasse. En comparaison avec ces dimensions,  l’ilot historique de Senlis (exemple face à la cathédrale) est d’une dimension de 35m x 60m et également une hauteur de R+2+C, voir R+1+C.  Cette densification du programme des logements permet de dégager de l’espace au sol.

Enfin, élément marquant de la proposition urbaine, paysagère et architecturale, nous avons volontairement joué le contraste entre les volumétries d’un bâtiment de logements collectifs compact en partie basse du projet pour structurer les espaces publics, et de ‘la maison’ que nous retrouvons sur les toits du projet. Cette dédensification vers le haut crée ainsi un dernier niveau très ouvert, lumineux et perméable ressemblant ainsi à un village suspendu sur les toits de Senlis. Le projet est dense et aéré.